La confiance inébranlable de Jean-Claude Rouget en Ace Impact s’est avérée pleinement justifiée, car le poulain invaincu a réalisé une performance exceptionnelle dans le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe à ParisLongchamp.
Ace Impact, monté par Cristian Demuro, remporte le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, le 1er octobre 2023 IMAGO / PanoramiC
Le parcours du fils de Cracksman pour devenir le meilleur poulain de demi-fond d’Europe n’a pas été conventionnel, mais ce n’est pas un poulain ordinaire. Les victoires provinciales à Cagnes-Sur-Mer en janvier et à Bordeaux au début du mois d’avril ont suggéré qu’Ace Impact était un cheval avec un certain potentiel. Mais peu de gens auraient pu imaginer à ce moment-là qu’il remporterait l’une des victoires les plus visuellement frappantes de l’Arc de Triomphe de mémoire récente.
Le cheval de trois ans a été dominant lorsqu’il a remporté le Prix du Jockey Club en juin, et bien que la marge de son triomphe suivant dans le Prix Guillaume d’Ornano n’ait pas fait saliver tous les spectateurs, Rouget savait qu’il en avait encore sous le coude.
Sous le soleil de Paris, Ace Impact s’est présenté au poteau pour son plus grand test en tant que favori à 5/2 et il était impossible de ne pas être époustouflé par la façon dont il a trouvé une vitesse semblable à celle de Dancing Brave pour distancer les leaders et finalement gagner avec une aisance consommée.
On a demandé à Rouget dans la foulée que la majorité des personnes présentes étaient restées sans voix, mais il a répondu : « En fait, je m’attendais plus ou moins à ce que la course se déroule comme prévu, à voir ce virage et cette accélération. Il n’a pas été capable de le montrer à Cagnes-Sur-Mer ou à Bordeaux, mais même après un début lent dans le Prix du Jockey Club, il a littéralement volé à la maison. A Deauville, il n’était pas prêt et je sais que les gens disaient qu’il n’avait pas couru à Longchamp auparavant, mais je pensais qu’il serait capable de déployer cette accélération, surtout sur le terrain que nous avons aujourd’hui. Ma dernière réflexion avant le départ de la course a été de me dire que c’était trop beau pour être vrai, mais ce n’était pas trop beau, c’était vrai » !
Les supporters d’Ace Impact auront sans doute été un peu inquiets avant la course, car il était visiblement sur la pointe des pieds dans l’anneau de parade avant que Cristian Demuro ne prenne l’avantage. Rouget, qui a frappé avec Sottsass, monté par Demuro, en 2020, a insisté sur le fait qu’il n’était pas trop inquiet, ajoutant : « Il faut juste gérer cela. Il est comme un enfant, un adolescent qui a besoin d’être soigné et rassuré en permanence. S’il pouvait parler, il vous dirait que c’est un être très sensible. Je savais que le cheval était plus en forme que pour le Prix du Jockey Club, ce qui est normal car il est plus mûr maintenant. Il était en pleine forme avant la course. La meilleure accélération que j’aie jamais vue est Zarkava et ce cheval n’en est pas loin. Sottsass était un très bon cheval et un cheval très fort, mais ce n’était pas le même type de cheval. C’était un cheval extraordinaire, mais celui-ci a la puissance d’accélération d’un des meilleurs chevaux du monde ».
Demuro a pu commencer à célébrer avant de passer le poteau en tête, tant Ace Impact s’est imposé avec autorité, avant d’effectuer une sortie volante à la Frankie Dettori en rentrant dans l’enceinte du vainqueur.
Il a déclaré : « Je savais que c’était le dernier jour (à Longchamp) pour Frankie, alors je l’ai fait pour lui ! Au sujet d’Ace Impact, il a ajouté : « je savais que lorsque j’allais appuyer sur le bouton, il allait accélérer, et c’est ce qu’il a fait. C’est incroyable de gagner l’Arc pour la deuxième fois avec un cheval extraordinaire. Il a un tour de pied merveilleux. C’est tout simplement un champion. J’ai commencé à crier à 200 mètres du poteau parce que je voyais que j’allais gagner, alors j’ai commencé à crier avec le cheval ».
L’avenir d’Ace Impact reste indécis, avec plusieurs possibilités sur la table. Il pourrait être retiré au haras avec un record invaincu, il pourrait tenter sa chance à la Japan Cup avant la fin de l’année et il pourrait même être de retour la saison prochaine, mais les responsables sont, à juste titre, désireuses de laisser l’euphorie retomber avant de s’engager à quoi que ce soit.
Pauline Chehboub, représentant les propriétaires partiels Gousserie Racing, a déclaré : « C’était un rêve de pouvoir faire courir le cheval contre tous ces champions dans cette course aujourd’hui. Il est évident que nous devons prendre le temps de voir comment le cheval se porte après sa course et d’en discuter avec toute l’équipe pour voir ce qu’il faut faire ensuite. La Japan Cup est l’une des plus grandes courses de la planète, alors nous verrons. Ce n’est pas un non, mais nous ne savons pas ce qu’il en est de l’avenir ».
Source : irishracing.com
